Viens, ô saints et pécheurs ! – Des pensées sur la sainte à qui je vais ressembler

À l’heure de sa mort, elle avait dix-neuf ans.
Et à dix-neuf ans, elle a sauvé son pays.



J’ai actuellement dix-neuf ans, et je vais m’habiller comme elle pour la première fois pour la Nuit des Saints et des Pécheurs, cet Halloween. C’est un honneur. ^_^


Vu que le lendemain, c’est Toussaint, on a choisi le thème des Saints et des Pécheurs. Moi, j’ai un haut regard pour les saints. Mes amis aussi. Et j’ignore pourquoi, mais quand je pense à m’habiller comme une sainte, j’ai soudainement l’impression qu’un jour, je pourrais la rejoindre. Je réalise, toutefois, que je dois utiliser mes propres moyens pour atteindre le but qu’elle a atteint, mais surtout, je dois compter sur cet immense amour, cette immense grâce que Dieu nous donne au jour le jour.


Je dois avouer que Sainte Jeanne d’Arc est l’une de mes saintes favorises – pour son courage. C’est bien évident que ce courage ne vient pas d’elle, mais plutôt, vient du Seigneur Dieu.


Je me remets aujourd’hui dans ses pas. Elle n’était que simple paysanne. Même à notre âge, on ne croirait même pas qu’un ami à nous serait prêt à effectuer le plan de Dieu… et à mourir. Encore moins le cas pour une simple paysanne qui n’a rien eu. Si on revient au Moyen-Âge, on ne croirait pas qu’une jeune fille aurait l’opportunité de se faire connaître, de manier une arme, encore moins de diriger une armée. On a dû être belle et se taire. Ce principe d’être belle et se taire fut utilisé par Glansdale lorsqu’il railla l’armée française, quelques moments avant la Siège d’Orléans.


Tout comme les innocents qui furent pendus, traînés et équarris à Tyburn comme des criminels, cette jeune fille, qui eut mon âge, fut envoyée au bûcher comme d’autres hérétiques. Et elle fut réclamée, après son supplice. Dieu sait que je n’ai pas le courage de mourir à cet âge. Il sait aussi que je veux mener une vie sainte. Aimer sans fin. Sans rien retenir.


Le 30 novembre, je vais essayer de porter les habits qui ressemblent aux siens. Je vais brandir une épée qui n’est pas la mienne. Mais plus que tout, j’espère, et je fixe mes yeux sur celui qui m’a envoyé. Sur le ciel.