À qui puis-je demander de m’écouter et de m’aider à réaliser mes rêves les plus chers, à part toi ?
J’arrive à entendre les rythmes cadencés du tambour ici dans ma chambre, même quand la fenêtre est fermée. J’ai bien voulu entrer là où on s’entraine, mais je réalise que je ne peux pas. J’aurais aimé apprendre, j’aurais aimé prendre mes baguettes avec moi quand j’étais partie en Angleterre, mais je réalisais que si je prenais mes baguettes, je provoquerais la colère de ma famille.
Et même maintenant, j’y pense…
J’y pense…………
…tant que le rythme m’attire et m’invite à venir vers la faculté de musique.
On dit qu’il y a plein d’avantages d’étudier le droit. Je ne vais pas débattre les avantages, parce que… avouons-le, j’en profite. Et je ne dis pas que j’aimerais quitter l’école de droit en plein milieu du cours : mon plan, c’est de terminer mes études en droit, magna cum laude, et puis avoir tout ce qui est nécessaire pour travailler au tribunal – et puis c’est au revoir, le droit ! Mais au fond, je crois que la musique est faite pour moi (c’est pas l’envers) – et quand j’arrive à produire des sons, et quand j’arrive à émouvoir les gens, à parler aux cœurs des gens, ça me donne une joie qui surpasse presque tout – et qui surpasse même la joie d’une victoire au tribunal. Et au même temps ça me rend humble – c’est quelque chose dont je sais je suis capable de faire, mais l’ultime pouvoir de parler aux cœurs des gens vient de toi.
Je me sens très faible… Je n’arrive point à demander à n’importe qui de me donner une chance. S’il y a de la famille en Angleterre qui me doute… ce n’est pas bon signe. 
J’imagine un moment où quelqu’un voit ce que je ressens. Un moment où je me déchaine…
…à ce moment-là, on comprendra pourquoi je crois que la musique est faite pour moi.
Que puis-je faire…
Que puis-je faire pour dire aux autres qu’il y a des raisons d’espérer, des raisons de croire ?
Tout laisser entre tes mains, c’est sûr.
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