Un secret

Chut… vous savez ce qui vient à mon esprit en ce moment ?





Devinez !...

















Mon rêve de chanter !

Aujourd’hui, un jour avant mon examen, je crois que je vais devoir partager ce secret avec vous… Je ne sais pas ce qui me pousse à tout écrire ici, mais je vais le faire quand même.

Jour après jour, dans la baignoire, dans ma chambre – chaque fois je suis seule – je chante. J’attends que mon père et ma cousine sortent, et puis, je me mets au piano, je joue et je chante. Ou bien, quand je suis seule et je suis sûre que personne ne m’écoute pas, je reprends mes baguettes, je m’assois derrière la batterie et je m’exprime. Je chante avec l’espoir d’être écoutée, d’être appréciée…… un jour, même si pas dans le futur proche. J’écris des paroles quand des idées viennent à l’esprit, même si elles ne viennent pas souvent. Je connais la souffrance, la douleur d’être chanteuse, la fatigue et le mélange d’émotions lors des répétitions.

Je m’imagine toujours sur la scène, et chaque fois je vois quelqu’un en scène, en train d’émouvoir l’audience, je rêve de prendre sa place. Parfois, je pleure.

Si on me donne l’opportunité de chanter devant les autres, je fais toujours de mon mieux.

Mais contrairement à la plupart de chanteurs, je ne suis pas si chanceuse.

Oui, même si je suis née dans la bourgeoisie, je souffre. Parce que la seule personne qui me comprenait tout au long de mon enfance – ma mère – elle n’est plus là. Parce qu’ici, chaque fois j’exprime mon rêve de chanter, on m’oppose, on me pose une liste de problèmes. Chaque fois, si dans mes rêves je reçois des ailes à voler, je dois revenir à la réalité : c’est difficile de se faire connaître ici.

On me conseille de ne pas participer dans la téléréalité parce que le premier reste le premier, et les autres, qui auraient bien fait mais ne parviennent pas à devenir champions, sont vite oubliés. La popularité dépend du nombre de votes qu’on peut récupérer. Alors si quelqu’un est connu dans son endroit d’origine, mais n’a pas nécessairement une bonne voix, il peut facilement gagner. Par rapport aux participants, je suis défavorisée.

Par-dessus tout, il faut de l’argent, et il en faut beaucoup. Ce n’est ni la voix qui émeut, ni le talent qui parle ; c’est un tas de sous qui fait la différence.

Je me demande… est-ce qu’il y aura quelqu’un qui écoutera ma voix et me donnera une chance à réaliser ma plus grande passion pour la musique ? Qu’est-ce que je dois faire ? Poursuivre un diplôme en droit (comme je suis destinée de faire à mon retour du Service National) ? Attendre et ne rien faire ?

J’ai attendu assez longtemps. J’ai besoin d’un indice. Une trace d’espoir.

J’en ai marre d’attendre.