Immédiatement après mon retour du Service National j’avais cette immense confiance. Cette confiance… de pouvoir faire quelque chose sans le regretter.
Demain, je rentre à l’université et je poursuis mon diplôme en droit.
Nous savons tous que nous déterminons nos propres avenirs. Dieu nous aide seulement si nous faisons un effort. À chacun, sa façon de travailler.
Pourtant, aujourd’hui j’ai été tellement dérangée par tellement de choses. Très soudainement. J’étais une fois heureuse. Avant, chaque nuit, lorsque je faisais mes prières, je me suis sentie très heureuse. Mais aujourd’hui, le bonheur disparaît… et je récupère mes anciens sentiments – la colère, la haine, la tristesse, et parfois, l’envie de m’échapper de cette vie. Je sombre une fois encore dans le néant.
Et je réalisé que maman n’est plus là pour me câliner. Personne n’est plus là pour me câliner.
Mon problème, ce n’est ni l’université, ni les élèves, ni le stress qui vient avec les matières.
Mon problème, c’est toi.
Je n’ai pas voulu te contrecarrer tout au long de mon bac parce que j’ai toujours cru que tu avais beaucoup plus d’expérience que moi. En fin de compte, nous réalisons que nous avons nos problèmes. Nos souffrances. Et nous sommes les maîtres de nos destinées. Je déteste vraiment cette période dans ma vie, parce que chaque fois je fais quelque chose pour toi, ou pour la famille, on ne me remercie pas. Et je suis la première à remercier les autres. C’est ce que j’avais remarqué. J’avais vécu pour les autres, ma vie était pratiquement contrôlée par les autres.
Et toi, tu aggraves les choses pour moi avec le ton de ta voix, qui semble m’accuser pour l’immense fatigue de mon père. Et pourtant, je sais qu’il travaille durement pour me faire réussir, et je me suis déjà faite une promesse à bien réussir – et je tiens TOUJOURS mes promesses. Tu m’accuses pour mes loisirs. Tu m’accuses parce que je n’ai pas remporté la note de tous A. Je vais te le dire franchement, j’en ai marre de tes exigences.
Aujourd’hui, ne te méprends pas de ma façon d’étudier. Je détermine mes loisirs, je détermine mes horaires de travail. Je ne vais plus aider personne, et ça peut aussi vouloir dire que je ne vais plus t’aider. Si je dois passer cette période d’enfer pour réaliser mon plus cher rêve, je vais le passer avec fortitude. Je ne veux plus être restreinte ni par toi, ni par mes matières, ni par la vie. Dans tes yeux c’est toujours moi l’erronée. C’est toujours moi l’immature. Je veux écrire l’histoire de ma vie sans devoir être l’ombre de quelqu’un !
Tes mots une semaine avant mon Service National feront écho aujourd’hui : j’ai vraiment hâte de partir d’ici. Parce qu’une fois que je ne sois plus là, c’est là qu’on va m’apprécier. Trois mois ne suffisaient pas pour te faire réaliser. Peut-être il me faudra une année, ou dans le pire des cas, une vie entière.
Comment partager le bonheur avec les gens si je n’en ai même pas !?
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