J’ai appris tellement de choses lors de mes cours de droit depuis novembre. Tellement de choses. Mais j’étais surtout énervée d’apprendre que la notion de la « majorité » et des « autres » existe encore.
Je viens de remarquer que les Malaisiens sont parfois appelés, de manière erronée, les « Malais ».
La différence entre les deux, c’est que le mot « Malaisien » fait référence à la nationalité, et « Malais » fait référence à l’ethnie.
Je suis malaisienne d’origine indienne, et je fais partie des « autres Malaisiens ». Et je remarque que nos communautés grandissent, mais de manière extrêmement lente. Si avant l’indépendance nous faisions 30% de la population, aujourd’hui nous ne faisons que 8%. Même cas pour les Malaisiens d’origine chinois, portugais… tous les « autres ».
Ça m’ennuie vraiment. C’est le nettoyage ethnique. Sommes-nous si inférieurs, à tel point que nous sommes considérés en tant que des autres ? Bon, les citoyens eux-mêmes sont accueillants et ils nous reçoivent, les mains ouvertes – mais sans la politique, ce problème aurait été effacé depuis longtemps.
Alors maintenant, qui suis-je ? Un point minuscule utile à qui ?
Je veux voir ma communauté grandir sans problèmes. Ce n’est pas assez si je rends ma patrie fière : j’en voudrais aussi une récompense. Quelque chose que je MÉRITE.
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