La confession d’une jeune fille

TROISNYX : Elle aurait voulu écouter mon jeu de batterie. Elle l’aurait voulu. J’en suis sûre !
LA VOIX : Si elle était là chaque fois que tu enregistres ton son, que ferais-tu ?
TROISNYX : Je la câlinerais tout d’abord, puis je jouerais avec une telle confiance…… la confiance que je n’arrive pas à montrer aujourd’hui.
LA VOIX : Si elle te regarde, est-ce que tu sauras ?
TROISNYX : Je ne sais pas. Mais je voudrais savoir. Je voudrais savoir si elle me regarde…… parce qu’elle était la source de ma confiance. Elle était mon univers. Si elle était là, je ne m’inquiétais plus rien. L’audience était facile d’émouvoir, les cœurs des gens étaient faciles de conquérir. Mais ce n’est plus le cas maintenant. J’ai peur de jouer devant une audience, même devant mon portable, ou devant mes amis. J’ai peur de jouer devant ma famille et je ferme la porte et j’attends le moment où je peux être seule. Je ne suis pas confiante en moi-même chaque fois je joue. La passion est là, mais le cœur est lourd. J’avoue que je suis un peu trop sévère avec moi-même, mais si maman était là, ce serait autre chose…
LA VOIX : Si tu pouvais lui donner un cadeau pour Noël, que donnerais-tu ?
TROISNYX : Elle ne demandait pas vraiment de cadeaux. Elle ne voulait qu’être avec mon père et moi. Voir des bonnes notes. Écouter mon son. Me câliner. Tout ça la rendait satisfaite. Si jamais je pouvais lui donner un cadeau… ici, maintenant, je ferais quelque chose de spontané. Je chanterai. Je battrai peut-être mon tambour. Parce qu’elle aimait la musique.
LA VOIX : Sais-tu que tu n’as pas besoin d’utiliser l’imparfait quand tu parles d’elle ?
TROISNYX : Quoi ???