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D’où vient ce soutien ?

2009/10/23
Depuis la mort de ma mère, chaque chose qui me faisait souvenir d’elle me faisait pleurer. Je m’effondrais lorsque j’étais au Service National. Et très récemment – la semaine dernière – je pleurais quand j’ai voulu faire de la batterie.

Ça invoque les moments où ma mère était assise sur mon lit, en me regardant en train de jouer. Aujourd’hui, je ne pleure plus.

Un an et deux mois après sa mort, j’arrive à me souvenir d’elle sans pleurer.

Je ne sais pas comment j’arrive à voir clair si vite, après avoir perdu ma mère, mon frère et ma sœur. Oui, sans doute, mon enfance et mon adolescence étaient une longue période lumineuse. La personne qui m’a donné cette lumière, la personne qui n’est plus là aujourd’hui – elle m’a fabriqué une enfance et une adolescence inoubliables. Je ne ressentais rien quand j’ai perdu mon frère et ma sœur ; ma mère m’envoyait chez l’une de ses amies, où je jouais et je m’amusais sans cesse… et je ne savais pas que là où mes parents étaient, ils pleuraient leurs enfants. Je ne connaissais même pas mon frère et ma sœur – seuls leurs noms. Ma mère était ma lumière, et j’étais sa lumière. Alors dire que j’étais engloutie dans les ténèbres à sa mort… oui, on aurait raison de dire que j’ai perdu mon monde entier, et je ne pouvais guère parler à mes amis sans m’effondrer en larmes.

Mais d’où vient cette puissance interne ? D’où vient cette capacité de pouvoir se regarder devant la glace et dire « regarde-moi ça, quelle belle espèce d’adolescente ! » ? Je commence à croire qu’il y a quelqu’un qui me soutient, même si je ne le vois pas. Et ce soutien est divin.

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