Content

Génération désenchantée

2010/02/28
Si une société entière ne fait pas confiance en toi, si on ne prend pas le temps pour s’aimer et s’apprécier…… Oh non, je crains la suite.

J’ai été élevée dans un endroit où on regarde la parole de Dieu en tant que quelque chose de sérieux. Je ne voyais personne en train de se disputer à cause de leurs différences. On s’aime, on vient en aide des autres quand ils en ont besoin, et c’est ça le plus important. On ressent l’amour, la paix.

Ça semble plutôt invraisemblable dans le monde aujourd’hui, mais je l’ai vu avec mes propres yeux. Il est possible de restaurer la paix dans un monde déjà battu. On appellerait ça un miracle, peut-être, et on me dirait que les miracles n’existent pas. Si on fait des argumentations basées sur le fait que rien ne prouve l’existence des miracles, je répondrai tout simplement en disant que rien ne prouve l’inexistence des miracles. En fait, mon existence est due à un miracle.

C’était un moment lors des années 80. Prenons le fait qu’ici, chacun qui tombe par terre et qui se cogne la tête subira une mort rapide et assurée. Ma mère était accidentée – une voiture l’avait frappée et elle aurait perdu sa vie. Jusqu’aujourd’hui, les docteurs à l’Hôpital Général de KL regardent le cas de maman en tant qu’un miracle. Rien n’explique comment elle a récupéré sa vie. Je suis née en 1991, et lorsque maman était encore en vie, elle m’a montré la grande cicatrice sur la tête ; la preuve de cette chose inexpliquée.

Le problème avec nous, c’est que nous sommes trop occupés pour voir, encore moins apercevoir, les miracles ordinaires, les gestes gentilles des autres. Chacun vit pour soi-même, et il n’y a pas de place pour l’innocence. Nous sommes entêtés par tous ceux qui vivent, tous ceux qui gouvernent le monde et qui font des nombreuses gaffes. La « charité » soi-disant de ces êtres vivants est corrompue. Leurs plans sont corrompus. On développe, on hantise les profits… Nous connaissons tous le fonctionnement du monde aujourd’hui mais nous ne pouvons rien faire… ou bien, si nous avons le pouvoir de faire quelque chose, nous ne voulons rien faire.

Même l’inspiration est corrompue ; si je dois être inspirée par quelqu’un qui vit dans le monde aujourd’hui, je n’aurais pas envie d’émuler ses qualités. Pourtant, je souhaiterai être mieux que lui, et j’aurai la tendance de l’atteindre avec n’importe quel moyen. Par contre, s’il y a un saint qui m’inspire, je me rendrais compte que sa vie est imparfaite, mais il a pu voir la beauté dans les autres gens, il a pu voir, au fond de son cœur, que nous sommes tous des hommes brisés.

En fin de compte, réalisons-nous que l’homme n’est pas tout-puissant ?

Nous pouvons voler, sans doute, mais nous ne pouvons pas voler avec le mouvement de nos mains. Nous pouvons mesurer la longueur et la largeur d’une grande plage, mais nous ne pouvons pas compter les graines de sable qui s’y trouvent. Nous pouvons faire diviser une cellule en deux, un organisme microscopique en deux, mais nous ne pouvons pas diviser notre propriété également entre les gens. Nous connaissons l’espace profond, les planètes et les constellations qui s’y trouvent, mais nous ne connaissons pas l’espace profond qui est notre cœur. Pire, nous agissons comme des êtres qui n’ont pas de cœur !

Nous essayons de nous faire une raison pour tout ce qui arrive, mais plus on fait des raisons, plus ça se complique.

Tôt ou tard, ça importera peu. Mais dans une société qui ne croit plus en rien, je voudrais donner aux gens une bonne raison de croire, une bonne raison d’espérer. J’utiliserai le chant, si je dois l’utiliser.

Là, on me dirait encore que le chant est corrompu par l’argent. Moi, je regarde l’argent en tant que quelque chose qui vient à son temps. C’est une récompense pour un travail qui est bien fait, même si nous ne parvenons pas à voir la beauté dans notre travail. L’argent ne nous gouverne pas ; c’est nous qui le gouvernons, et vous pouvez donc conclure, après avoir vu les atrocités du monde, que nous gouvernons notre argent d’une façon mauvaise.

Revenons à notre enfance. Nos enseignants nous auraient posés la question, « Si vous recevez une million d’euros, que ferez-vous ? »

Que ferons-nous donc ? Si avant, on a répondu en disant « Je vais donner au moins un peu de cet argent à ceux qui en ont besoin », mais maintenant, on veut l’utiliser pour soi-même, c’est déjà une preuve que l’homme n’est pas tout-puissant.

Vous et moi, nous devons revenir à la base de tout. Tout quitter, tout recommencer.

0 comments:

Post a Comment

TWITTER FEED