Mon cœur bat la chamade

Au fond, j’entend (vaguement) le battement d’un tambour.
Il semble que je ne suis pas capable de faire autre chose à part battre incessamment (au moins, c’est bien le cas pour ces derniers jours). Je suis souvent frustrée parce que je n’arrive pas à bien jouer tout ce que j’entends, tout ce dont je me souviens. Disons que les rythmes que j’entends sont verrouillés dans mon cœur, et je n’arrive pas à les libérer.

Mais…

Chaque fois que je joue, je suis heureuse. Peut-être c’est dû aux battements successifs. Peut-être c’est dû au cœur qui bat la chamade, chaque fois que je joue. Peut-être même c’est dû aux sourires sur les visages de l’audience, chaque fois que je vois mes amis en train de jouer. Cela pourrait être dû à toutes les trois raisons que je viens de préciser.

Je veux que chaque coup sur les peaux soit fait en un immense amour.
Je veux partager cette passion à moi… avec les autres. Avec ceux qui m’écoutent.

On dit souvent, péjorativement, que les batteurs sont des fidèles amis qui demandent peu et supportent beaucoup les autres membres du groupe. On dit souvent que si un batteur a une idée pour une chanson, on serait sûr que le groupe va se séparer très bientôt. Quelle que soit la vérité, je souhaite rendre les gens joyeux. Je peux les rendre joyeux en silence ; maintenant j’aimerais aussi le faire au son de mon tambour. J’arriverais pas a m’exprimer totalement, bien sûr, à cause de mes nombreuses fautes, mais avec chaque coup que j’inflige, je veux donner aux autres une raison de sourire.
Le monde n’aura peut-être pas de place pour moi. Mais il y aurait sûrement des pauvres âmes qui auront une place pour moi dans leurs cœurs.

Maintenant, je tourne vers vous, le lecteur. Peut-être vous êtes parmi les centaines, les milliers des gens qui ont du mal à remonter leur moral.
Les baguettes sont prêtes, le tambour est prêt, le cœur est prêt, mon être tout entier est prêt.
Vous venez de lire un mauvais résumé de mes sentiments. Dites-moi donc si je peux être utile.