Imaginez :
Dans le système légal anglais, pratiqué dans les pays du Commonwealth, quand quelqu’un est sous les verrous en cas normal, il pourrait être détenu pendant un maximum de 96 heures.
Quand on l’arrête, on doit avoir un mandat d’arrêt. Ceci n’est pas applicable en cas d’urgence, quand les policiers trouvent que quelqu’un vient de faire un crime. Soit on a le mandat d’arrêt, soit on ne l’a pas – pour arrêter un suspect, les policiers doivent avoir une bonne raison pour suspecter que c’est vraiment lui qui a fait le crime.
Quand on arrête un suspect, la force qu’on utilise doit être raisonnable. On ne peut pas battre à mort quelqu’un qui n’a pas usé de représailles !
Les policiers peuvent interroger le suspect quand il est sous les verrous. Mais ils ne peuvent pas utiliser la force pour recevoir des réponses.
Quand on l’interroge, on doit surtout savoir que le suspect a le droit de rester silencieux. Mais on doit aussi lui dire que s’il mentionne quelque chose, ça pourrait lui être utile au court de justice, quand il présente sa défense et ses témoins à décharge.
Enfin, c’est la loi générale. Revenons alors à la réalité.
Ici en Malaisie, c’est autre chose. Et parfois on contrevient la loi générale, et on le cache à tout le monde. Quand la nouvelle est enfin exposée, elle nous rend colérique, mais être en colère, c’est tout ce que nous pouvons faire.
Je dois être franche quand j’écris cet article : être diplomatique et mettre des mots fleuris pour expliquer la situation, ça ne marchera pas. On dirait que le trait d’être diplomatique, c’est caractéristique de ceux qui aiment surtout cacher la vérité. Je crois que cela vous fait rappeler les politiciens de nos jours… Sur troisnyx* officiel, c’est le contraire. Je vais être avocate, et je n’aime pas mentir. Je ne cherche que la justesse et la vérité, même si je dois utiliser la force pour ouvrir la voie.
Si la Loi de Sécurité Interne (ISA, Internal Security Act) est si draconienne et ne suit pas la loi générale d’arrêt, on ne réagit pas, parce qu’elle doit apparemment être draconienne. La ISA était créée il y a quelques dizaines d’années pour mettre sous les verrous des communistes, surtout ceux qui ont tué les citoyens. Ça ressemble un peu la loi anti-terrorisme. Bon, ça nous choque quand nous lisons les journaux et nous trouvons qu’aujourd’hui, la ISA est utilisée contre ceux qui sont contre le gouvernement, et ça ne doit pas être le cas. Des pauvres citoyens appelés terroristes ? Ça nous choque pendant quelques instants, car nous aimons notre patrie, mais pas notre gouvernement – on a une tendance de toujours se plaindre de ce que le gouvernement a fait, même si on doit le faire derrière les portes fermées – le complexe d’Astérix se trouve même ici. Cette nouvelle nous choque pendant quelques instants, et puis c’est tout.
Mais ce qui nous choque le plus, ce qui nous rend vraiment en colère, c’est le fait que même l’humble commissariat de police pratique la même chose pendant la détention des suspects ! Si la ISA est mauvaise, le commissariat de police est pire ! On trouve des innocents qui sont au mauvais endroit au mauvais moment, et quand ils sont détenus et interrogés par les policiers, ils sont déjà traités comme des criminels. On crie, on torture, on dévore ! Il y a pas mal de mes amis qui l’ont déjà éprouvé, qui ont passé des véritables moments d’enfer au commissariat de police.
Et très récemment (c’était partout dans les journaux), quelqu’un nommé A. Kugan a été attrapé par la police – il était suspecté d’être coupable des cambriolages à voiture (ou des vols de voiture, je sais pas moi). On l’a soupçonné et on l’a emmené au commissariat de police. Quelques moments plus tard, sa famille l’y trouve, mort, à cause du fluide dans les poumons. Il y avait des marques, des plaies, partout à son corps. Lui, il était jeune, mort en détention préventive. Qu’est-ce que vous pouvez déduire alors ?
Bon, son corps sera bientôt incinéré, et la seule évidence, la seule preuve de ce que les policiers lui ont fait, elle va disparaître. J’ai vraiment pitié des membres de la famille de Kugan.
Une peine de mort pour une série de cambriolages ? Il ne mérite pas ça, sûrement, même si c’est vraiment lui qui l’a fait.
De la haine, peut-être ?
Vraiment, QU’EST-ce qui s’est passé à la règle que « quelqu’un est innocent jusqu’au moment qu’on prouve qu’il est coupable » ?
Hé, je veux connaître la vérité plus que tout ; un humain a été tué !
On ne peut pas dire que quelque chose ne va pas avec la loi, parce que les règles générales mentionnées ci-dessus, ce sont des statuts, pas des assomptions. Étant donné qu’il n’y a presque aucun défaut dans la loi concernant la détention, la question qui se pose, c’est ça : est-ce que quelque chose ne va pas avec la police ?
Bon, cela, je m’en doute. Et si cela continue (et je crois que cela va continuer, malgré les « efforts » de l’arrêter), je vais haïr la police plus que tout.
Peut-être s’ils sont forcés de se défendre, les policiers diront que s’ils trouvent des réponses des détenus vite fait, ils ne devront pas aller au court de justice et ils ne vont pas perdre de l’argent. Mais à quoi bon ? Voyons ; avec ce qui vient d’arriver, on doit enfin y aller. Même s’il est souvent difficile (ou bien, presque impossible) de lancer un procès civil contre la police, la famille de Kugan va évidemment le faire. Soit on gagne, soit on perd – le procès civil aurait déjà attiré l’intérêt du grand public.
Avec la cruauté récente de la police malaisienne, je n’ai qu’une question :
Dans le système légal anglais, pratiqué dans les pays du Commonwealth, quand quelqu’un est sous les verrous en cas normal, il pourrait être détenu pendant un maximum de 96 heures.
Quand on l’arrête, on doit avoir un mandat d’arrêt. Ceci n’est pas applicable en cas d’urgence, quand les policiers trouvent que quelqu’un vient de faire un crime. Soit on a le mandat d’arrêt, soit on ne l’a pas – pour arrêter un suspect, les policiers doivent avoir une bonne raison pour suspecter que c’est vraiment lui qui a fait le crime.
Quand on arrête un suspect, la force qu’on utilise doit être raisonnable. On ne peut pas battre à mort quelqu’un qui n’a pas usé de représailles !
Les policiers peuvent interroger le suspect quand il est sous les verrous. Mais ils ne peuvent pas utiliser la force pour recevoir des réponses.
Quand on l’interroge, on doit surtout savoir que le suspect a le droit de rester silencieux. Mais on doit aussi lui dire que s’il mentionne quelque chose, ça pourrait lui être utile au court de justice, quand il présente sa défense et ses témoins à décharge.
Enfin, c’est la loi générale. Revenons alors à la réalité.
Ici en Malaisie, c’est autre chose. Et parfois on contrevient la loi générale, et on le cache à tout le monde. Quand la nouvelle est enfin exposée, elle nous rend colérique, mais être en colère, c’est tout ce que nous pouvons faire.
Je dois être franche quand j’écris cet article : être diplomatique et mettre des mots fleuris pour expliquer la situation, ça ne marchera pas. On dirait que le trait d’être diplomatique, c’est caractéristique de ceux qui aiment surtout cacher la vérité. Je crois que cela vous fait rappeler les politiciens de nos jours… Sur troisnyx* officiel, c’est le contraire. Je vais être avocate, et je n’aime pas mentir. Je ne cherche que la justesse et la vérité, même si je dois utiliser la force pour ouvrir la voie.
Si la Loi de Sécurité Interne (ISA, Internal Security Act) est si draconienne et ne suit pas la loi générale d’arrêt, on ne réagit pas, parce qu’elle doit apparemment être draconienne. La ISA était créée il y a quelques dizaines d’années pour mettre sous les verrous des communistes, surtout ceux qui ont tué les citoyens. Ça ressemble un peu la loi anti-terrorisme. Bon, ça nous choque quand nous lisons les journaux et nous trouvons qu’aujourd’hui, la ISA est utilisée contre ceux qui sont contre le gouvernement, et ça ne doit pas être le cas. Des pauvres citoyens appelés terroristes ? Ça nous choque pendant quelques instants, car nous aimons notre patrie, mais pas notre gouvernement – on a une tendance de toujours se plaindre de ce que le gouvernement a fait, même si on doit le faire derrière les portes fermées – le complexe d’Astérix se trouve même ici. Cette nouvelle nous choque pendant quelques instants, et puis c’est tout.
Mais ce qui nous choque le plus, ce qui nous rend vraiment en colère, c’est le fait que même l’humble commissariat de police pratique la même chose pendant la détention des suspects ! Si la ISA est mauvaise, le commissariat de police est pire ! On trouve des innocents qui sont au mauvais endroit au mauvais moment, et quand ils sont détenus et interrogés par les policiers, ils sont déjà traités comme des criminels. On crie, on torture, on dévore ! Il y a pas mal de mes amis qui l’ont déjà éprouvé, qui ont passé des véritables moments d’enfer au commissariat de police.
Et très récemment (c’était partout dans les journaux), quelqu’un nommé A. Kugan a été attrapé par la police – il était suspecté d’être coupable des cambriolages à voiture (ou des vols de voiture, je sais pas moi). On l’a soupçonné et on l’a emmené au commissariat de police. Quelques moments plus tard, sa famille l’y trouve, mort, à cause du fluide dans les poumons. Il y avait des marques, des plaies, partout à son corps. Lui, il était jeune, mort en détention préventive. Qu’est-ce que vous pouvez déduire alors ?
Bon, son corps sera bientôt incinéré, et la seule évidence, la seule preuve de ce que les policiers lui ont fait, elle va disparaître. J’ai vraiment pitié des membres de la famille de Kugan.
Une peine de mort pour une série de cambriolages ? Il ne mérite pas ça, sûrement, même si c’est vraiment lui qui l’a fait.
De la haine, peut-être ?
Vraiment, QU’EST-ce qui s’est passé à la règle que « quelqu’un est innocent jusqu’au moment qu’on prouve qu’il est coupable » ?
Hé, je veux connaître la vérité plus que tout ; un humain a été tué !
On ne peut pas dire que quelque chose ne va pas avec la loi, parce que les règles générales mentionnées ci-dessus, ce sont des statuts, pas des assomptions. Étant donné qu’il n’y a presque aucun défaut dans la loi concernant la détention, la question qui se pose, c’est ça : est-ce que quelque chose ne va pas avec la police ?
Bon, cela, je m’en doute. Et si cela continue (et je crois que cela va continuer, malgré les « efforts » de l’arrêter), je vais haïr la police plus que tout.
Peut-être s’ils sont forcés de se défendre, les policiers diront que s’ils trouvent des réponses des détenus vite fait, ils ne devront pas aller au court de justice et ils ne vont pas perdre de l’argent. Mais à quoi bon ? Voyons ; avec ce qui vient d’arriver, on doit enfin y aller. Même s’il est souvent difficile (ou bien, presque impossible) de lancer un procès civil contre la police, la famille de Kugan va évidemment le faire. Soit on gagne, soit on perd – le procès civil aurait déjà attiré l’intérêt du grand public.
Avec la cruauté récente de la police malaisienne, je n’ai qu’une question :
à quelle direction va l’humanité ?
Bon, j’ai assez parlé. Je ne vais ni répondre à mes questions, ni débattre les points clés – cette fois, je vous laisserai penser à vos propres points clés. Et je vous laisserai penser aux manières de résoudre ce problème.
Je viens de réaliser que j’ai pu remplir trois pages sur Microsoft Word. Eh bien, peu importe la longueur - je suis encore trop horrifiée par ce qui vient d’arriver. Comment la police peut faire quelque chose si inhumaine, c’est inimaginable.
Bon, j’ai assez parlé. Je ne vais ni répondre à mes questions, ni débattre les points clés – cette fois, je vous laisserai penser à vos propres points clés. Et je vous laisserai penser aux manières de résoudre ce problème.
Je viens de réaliser que j’ai pu remplir trois pages sur Microsoft Word. Eh bien, peu importe la longueur - je suis encore trop horrifiée par ce qui vient d’arriver. Comment la police peut faire quelque chose si inhumaine, c’est inimaginable.
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